Les troubles DYS
Dyslexie, dyspraxie, dysorthorthographies, dyscalculies… Tour d'horizon de tous ces dysfonctionnements des fonctions cognitives qui ont un impact sur le langage, l’écriture, le calcul, les gestes, l’attention, qui apparaissent au cours du développement de l’enfant et qui persistent à l’âge adulte.
Des mots qui commence par le préfixe "dys", qui expriment l’idée de difficulté, de trouble, de manque… Les troubles DYS désignent l’ensemble des troubles cognitifs et d’apprentissage.
Qu’est-ce qui relève et qu’est-ce qui ne relève pas des troubles dys ?
Comment les repérer chez son enfant ?
Quelles sont les stratégies pour surmonter ces handicaps ? Quelles sont les solutions ? Et comment vivre avec à l’âge adulte ?
Qu'est-ce qu'un trouble dys ?
Si ce sont des troubles que tout le monde voit, la compréhension est beaucoup moins lisible qu'on le pense.
"C'est un enfant qui a du mal à apprendre à lire, qui lit très lentement, qui rencontre des difficultés avec les nombres, les calculs, qui a des gros troubles du langage oral"
- La neuropsychiatre Catherine Billard
Ce sont, ajoute-t-elle, "des troubles durables qui viennent perturber l'apprentissage tant ils touchent certaines fonctions cognitives (langage, mémoire, attention, inhibition, planification…) qui vont handicaper l'enfant au quotidien".
Franck Ramus ajoute "qu'un enfant peut cumuler plusieurs troubles DYS et éprouver dans ce cas-là davantage de difficultés. Ces troubles sont souvent héréditaires et touchent plus souvent les garçons (3 garçons pour 2 filles sont atteints de dyslexie) d'où une imprégnation du cerveau par les hormones sexuelles au moment fœtal, qui affecterait plus le cerveau masculin".
La dyslexie
C'est un trouble qui se manifeste spécifiquement dans l'apprentissage de la lecture, et qui se repère à partir du CP-CE1, quand on enseigne la lecture aux enfants.
Franck Ramus précise qu'il faut attendre un certain temps à l'école primaire avant de le déterminer car "au CP, on ne sait pas vraiment si c'est une vraie dyslexie qui mérite un diagnostic parce que certains qui sont un peu en retard, peuvent finir par le rattraper sans qu'ils soient atteints par des troubles. "Ce n'est qu'à la fin du CE1, précise-t-il, si le trouble perdure, que l'on peut, avec un certain niveau de certitude, diagnostiquer qu'il s'agit d'une dyslexie".
La dysorthographie
Ce sont les difficultés à apprendre à écrire.
La dyscalculie
Ce sont les troubles du développement du calcul.
La dysphasie
C'est la difficulté à faire passer sa pensée par l'expression des mots. C'est le fait d'éprouver une grande difficulté à utiliser la communication verbale.
Alain Pouhet précise que "l'enfant a du mal à parler, à dire des choses, à structurer une phrase, à prononcer les mots, à trouver les mots du lexique. Pour être informatifs et compenser cette impuissance verbale, ils vont souvent tendance à avoir utiliser la communication non verbale, à pointer, montrer du doigt, prendre par la main son interlocuteur, faire des mines. Un trouble qui peut s'avérer très fatiguant pour l'enfant et qui va jouer sur l'équilibre psychologique d'où l'impossibilité à un moment donné, de pouvoir s'exprimer".
Les dyspraxies
Ce sont les troubles du développement de la coordination : c'est une grande difficulté, non pas motrice, mais gestuelle. C'est la difficulté à mettre en jeu la motricité dirigée vers un but.
Alain Pouhet : "Des problèmes de gestes, dans la vie de tous les jours, il y en a tout le temps, à l'école aussi. Ces actes gestuels comprennent le graphisme et donc le fait d'écrire".
Comment mieux accompagner les enfants atteints de DYS ?
Le médecin en rééducation fonctionnelle rappelle combien il est essentiel d'apporter des moyens pratiques à la société, en particulier à l'école, pour que les enseignants puissent mieux considérer les élèves qui ont besoin de mieux apprendre à gérer leur apprentissage atypique. Il estime "qu'à un moment ou un autre, il faudra se poser la question de la pédagogie, tenir compte de ces situations d'atypies, trouver une posture inclusive à l'Éducation nationale qui mette le plus grand nombre d'enfants le moins en difficulté possible".
Les enseignants sont tout à fait capables de repérer ces élèves en difficulté
Catherine Billard fait elle aussi valoir l'idée que les enseignants doivent mieux veiller à repérer les enfants qui ont un trajet d'apprentissage inhabituel. Pour cela, elle préconise "un plus grand rapprochement des enseignants avec certaines approches de la santé, afin de mieux accompagner les enfants de leur classe atteints de DYS".
Source France Inter -
Système de soins de santé en Israël
L 'Association kolkoreh - קול קורא offre une variété de services pour les enfants, les parents et les professionnels.
Fédération Française des DYS
Les dyslexiques célèbres